Prières pour la vie

À la Basilique, le soir de chaque fête mariale, la messe est suivie du chapelet à l’intention des enfants qui n’ont pas vu le jour et de leur parents ; le temps de prière se conclut par l’office des Complies.

Prière pour la vie
du pape Jean-Paul II

Ô Marie, Aurore du monde nouveau,
Mère des vivants, 
nous te confions la cause de la Vie.

Regarde, ô Mère, le nombre immense des enfants
que l’on empêche de naître,

des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
des hommes et des femmes
victimes d’une violence inhumaine,

des vieillards et des malades tués par l’indifférence
ou par une pitié fallacieuse.

Fais que ceux qui croient en ton Fils
sachent annoncer aux hommes de notre temps,
avec fermeté et avec amour, l’Evangile de la Vie.

Obtiens-leur la grâce de l’accueillir
comme un don toujours nouveau,
la joie de le célébrer avec reconnaissance
dans toute leur existence,

et le courage d’en témoigner avec une ténacité active,
afin de construire, avec tous les hommes de bonne volonté,
la civilisation de la vérité et de l’amour,
à la louange et à la gloire de Dieu Créateur qui aime la vie.

Prière récitée chaque soir de fête mariale à la Basilique

Vierge Marie,
personne autant que toi n’a fait l’expérience
que le Coeur de Jésus est « Vie et Résurrection ».
Nous te prions pour les enfants qui n’ont pas vu le jour et pour leurs parents.

Mère de la Vie,
tu es proche de toute femme
qui donne naissance à un enfant.
Santé des infirmes, tu es là où la vie languit
atteinte par la douleur et la maladie.

Mère de miséricorde,
tu appelles ceux qui sont tombés
sous le poids de la faute
à revenir aux sources de la Vie.

Refuge des pécheurs,
tu indiques à ceux qui s’en sont éloignés
la voie qui ramène au Christ.

Vierge des douleurs,
tu es là où la vie s’éteint.
Sois proche de nous maintenant
et à l’heure de notre mort.

Amen.

PRIÈRE DU
PAPE BENOÎT XVI

Seigneur Jésus,
qui rends fidèlement visite et comble de ta Présence
l’Eglise et l’histoire des hommes;
qui dans l’admirable Sacrement
de ton Corps et de ton Sang
nous fais participer à la Vie divine
et nous fais goûter à l’avance la joie de la Vie éternelle;
nous t’adorons et nous te bénissons.

Agenouillés devant Toi, source et amant de la vie
réellement présent et vivant parmi nous,
nous te supplions.

Réveille en nous
le respect pour toute vie humaine naissante,
rends-nous capables
d’apercevoir dans le fruit du sein maternel
l’œuvre admirable du Créateur,
dispose nos cœurs
à l’accueil généreux de chaque enfant
qui se présente à la vie.

Bénis les familles, sanctifie l’union des époux,
rends leur amour fécond.

Accompagne de la lumière de ton Esprit
le choix des assemblées législatives,
afin que les peuples et les nations
reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie,
de chaque vie humaine.

Guide l’œuvre des scientifiques et des médecins,
afin que le progrès
contribue au bien intégral de la personne
et que personne ne pâtisse
de suppressions et d’injustices.

Donne une charité créative
aux administrateurs et aux économistes,
afin qu’ils sachent comprendre et promouvoir
les conditions suffisantes afin que les jeunes familles
puissent sereinement s’ouvrir
à la naissance de nouveaux enfants.

Réconforte les couples d’époux qui souffrent
à cause de leur impossibilité d’avoir des enfants,
et dans ta bonté prends soin d’eux.

Éduque chacun à prendre soin
des enfants orphelins ou abandonnés,
afin qu’ils puissent ressentir la chaleur de ton Amour,
le réconfort de ton Cœur divin.

Avec Marie ta Mère, la grande croyante,
dans le sein de laquelle tu as pris
notre nature humaine,
nous attendons de Toi,
notre unique vrai Bien et Sauveur,
la force d’aimer et de servir la vie,
dans l’attente de vivre toujours en Toi,
dans la communion de la Bienheureuse Trinité.

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

(Veillée de prière pour la Vie, samedi 27 novembre 2010)

Chers frères et sœurs,

Avec cette célébration des Vêpres, le Seigneur nous donne la grâce et la joie d’inaugurer la Nouvelle Année liturgique à partir de sa première étape: l’Avent, la période qui fait mémoire de la venue de Dieu parmi nous. Chaque début comporte une grâce particulière, car il est béni par le Seigneur. Au cours de cet Avent, il nous sera donné, une fois de plus, de faire l’expérience de la proximité de Celui qui a créé le monde, qui oriente l’histoire et qui a pris soin de nous jusqu’à arriver au sommet de sa complaisance: en se faisant homme. C’est précisément le grand et fascinant mystère du Dieu avec nous, et même du Dieu qui se fait l’un de nous, que nous célébrerons au cours des prochaines semaines, en nous mettant en marche vers Noël. Au cours du temps de l’Avent, nous sentirons l’Eglise nous prendre par la main et, à l’image de la Très Sainte Vierge Marie, nous exprimer sa maternité en nous faisant faire l’expérience de l’attente joyeuse de la venue du Seigneur, qui nous embrasse tous dans son amour qui sauve et réconforte.

Tandis que nos cœurs tendent vers la célébration annuelle de la naissance du Christ, la liturgie de l’Eglise oriente notre regard vers le but ultime: la rencontre avec le Seigneur, qui viendra dans la splendeur de la gloire. C’est pourquoi, nous qui, dans chaque Eucharistie, «annonçons sa mort, proclamons sa résurrection dans l’attente de sa venue», nous veillons dans la prière. La liturgie ne se lasse jamais de nous encourager et de nous soutenir, en plaçant sur nos lèvres, au cours des jours de l’Avent, le cri par lequel se conclut toute la Sainte Ecriture, dans la dernière page de l’Apocalypse de Jean: «Viens, Seigneur Jésus!» (22, 20).

Chers frères et sœurs, notre rassemblement ce soir en vue de commencer le chemin de l’Avent s’enrichit d’un autre motif important: avec toute l’Eglise, nous voulons célébrer solennellement une veillée de prière pour la vie naissante. Je désire exprimer mes remerciements à tous ceux qui ont répondu à cette invitation et à ceux qui se consacrent de façon spécifique à accueillir et à protéger la vie humaine dans ses diverses situations de fragilité, en particulier à ses débuts et dans ses premiers pas. Le début de l’Année liturgique nous fait vivre précisément à nouveau l’attente de Dieu qui se fait chair dans le sein de la Vierge Marie, de Dieu qui se fait petit, devient enfant; il nous parle de la venue d’un Dieu proche, qui a voulu reparcourir la vie de l’homme, depuis ses débuts, et ce pour la sauver totalement, en plénitude. Et ainsi, le mystère de l’Incarnation du Seigneur et le début de la vie humaine sont intimement et harmonieusement liés entre eux au sein de l’unique dessein salvifique de Dieu, Seigneur de la vie de tous et de chacun. L’Incarnation nous révèle avec une lumière intense et de façon surprenante que chaque vie humaine possède une dignité très élevée, incomparable.

L’homme présente une originalité indéniable par rapport à tous les autres êtres vivants qui peuplent la terre. Il se présente comme sujet unique et singulier, doté d’intelligence et de volonté libre, et composé de réalité matérielle. Il vit de façon simultanée et indissociable dans la dimension spirituelle et dans la dimension corporelle. C’est ce que suggère également le texte de la Première Lettre aux Thessaloniciens, qui a été proclamée: «Que le Dieu de la paix lui-même — écrit saint Paul — vous sanctifie totalement, et que votre être entier, l’esprit, l’âme et le corps, soit gardé sans reproche à l’Avènement de notre Seigneur Jésus Christ» (5, 23). Nous sommes donc esprit, âme et corps. Nous faisons partie de ce monde, liés aux possibilités et aux limites de la condition matérielle; dans le même temps, nous sommes ouverts à un horizon infini, capables de dialoguer avec Dieu et de l’accueillir en nous. Nous œuvrons dans les réalités terrestres et à travers elles, nous pouvons percevoir la présence de Dieu et tendre vers Lui, vérité, bonté et beauté absolue. Nous goûtons des fragments de vie et de bonheur et nous aspirons à la plénitude totale.

Dieu nous aime de façon profonde, totale, sans distinction; il nous appelle à l’amitié avec Lui; il nous fait participer à une réalité au delà de toute imagination et de toute pensée et parole: sa vie divine elle-même. Avec émotion et gratitude, nous prenons conscience de la valeur, de la dignité incomparable de toute personne humaine et de la responsabilité que nous avons envers tous. «Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation… par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme» (Const. Gaudium et spes, n. 22).

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